C'est l'histoire d'une fille...

Après une défait cuisante dans le monde de l'entrepreneuriat dû, entre autre, au contexte économique peu favorable, je tente une dernière ré-orientation en essayant de me renseigner sur le métier d'assistante maternelle : travailler de manière autonome et avec des bout’choux me conviendrait. Malgré ce que l'on croit la pénurie de mode de garde n'est pas homogène sur le territoire car là où je souhaitai exercer, il y a trop d'offre et pas assez de demande !

Par conséquent, voilà à présent la conclusion de mon histoire... en attendant de nouveaux rebondissements!

Moi la première, lorsque le mot "chômage" arrivait devant moi, telle une guerrière aux préjugés tenaces, je me disais "quand on veut on peut", "les gens au chômage ne doivent pas beaucoup chercher"... et bien je peux vous annoncer par expérience que c'est FAUX. Les personnes qui vous diront le contraire n'ont sans doute jamais connu notre meilleur ennemi : MONSIEUR Chômage.

Dans la réalité, la recherche d'emploi est synonyme de galères, complications et autres déceptions.

Cela faisait 1 an et demi que je cherchais un emploi (avec une certaine lassitude je dois bien l'avouer!) et malgré mes tentatives d'originalité dans ma candidature RIEN.

Quand finalement, par une belle matinée de Juin une mairie me contact pour un CAE (Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi) d'UN AN!!!

Première réaction : YOUPI... YES... TROP BIEN...

Deuxième réaction : kesako???

Et oui, après des stages à répétitions, plusieurs contrats d'intérim, un contrat d'apprentissage et un CDD, je pensais avoir enfin fait le tour de tous les contrats possibles et imaginables (bien entendu, sans compter le CDI... denrée bien trop rare pour s'en approcher!).

Après explication*, je me dis "pourquoi pas?", "enfin une possibilité d'aller de l'avant"... et surtout "je vais enfin pouvoir sortir de mon hibernation social et mettre en avant mes compétences".

Contrat commencé en juillet 2010, fin en juin 2011, jusqu'à aujourd'hui, le contrat tient, en partie, ses promesses.

Points positifs :

_ je travaille depuis plus de 6 mois,

_ j’ai commencé un stage très intéressant.

Point négatif :

_ toujours pas de perspective d'emploi à long terme (... ni même à court terme) après fin juin 2011.

Affaire à suivre!...

* CAE = contrat "tremplin" ayant pour objectif de trouver plus rapidement un emploi en donnant la possibilité de faire des stages pendant la durée du contrat dans des entreprises du secteur marchant. De plus, dans le cas où, au cours du CAE, une entreprise propose un CDI ou CDD de plus de 6 mois et si la période d'essai n'aboutit pas sur l'embauche définitive en CDI ou CDD, l'entreprise d'accueil en CAE réintègre la personne jusqu'à la date de fin de son CAE.

Phase 2 – Et pourquoi pas...

Une idée me trotte toujours dans la tête : créer une agence d’organisation de mariage. Je n'aime pas recevoir des ordres d'un supérieur et je veux faire quelque chose qui me plaint alors pourquoi pas organiser des mariages ? Ca à l’air de marcher plutôt pas mal en ce moment. Alors c'est parti !!! Recherche d'informations, tableau de possibles prestataires, trouver un nom, création d'un logo, quelles formes juridiques choisir, études de marché.... Et là, croyez-le ou non, un petit détail vint bloquer définitivement les roulements de ma vie professionnelle et mes ambitions : c’est la CRIIIIIIIIIIISE !!!!!!

LA CRISE ARRIVE ! Noooooooooooooooooonnn !! Evidemment en cette période néfaste les gens ne vont surement pas dépenser des milles et des cents pour l'organisation de leur mariage et préférerons se débrouiller seul (Note perso : je commence vraiment à croire que quelqu'un m'en veut !). Bon là, il va sérieusement falloir trouver ta voix Pyha car le loyer et autres désagréments financiers ne vont pas se payer tout seul !!!!

Et pourquoi pas chanteuse ??? Oui, ça au moins, quelque soit la période, ça a toujours le vent en poupe. Surtout à cette époque où la mode est aux Star A...... et autres Nouvelle S... pourquoi je n'aurai pas ma place dans ce monde fabuleux dans lequel je me réaliserai à merveille ? D'autant plus que je suis bourrée d'idée de textes qui me trotte dans la tête (notamment sur le sujet intarissable qu'est l'orientation) tel que « Allons enfants » qui donne à peu près ça :

Sous cette candeur angélique

Se cache un diable tyrannique

Ne vous fiez pas aux apparences

Il sort les crocs quand on s'avance

Sous cette faible corpulence

Se trouve une envie de vengeance

Pour tous les p'tits bleus en mal être

Je dédie cette chansonnette

Exploitation de l'homme par l'homme

Ne pas payez un bon labeur

C'est ça aujourd'hui leur dogme

Pour paraître de bons employeurs

Maintenant trêve de plaisanterie

La comédie est bien finie

Aujourd'hui c'est notre avenir

Que l'on doit voir s'accomplir

Enfant, patriote de demain

Arrêter de frapper des mains

(En supposant que la musique soit dynamique et donne envie de frapper dans ses mains !)

C'est à présent qu'il faut agir

Pour les générations à venir

A vous larbins des entreprises

Que l'on mène par le bout du nez

A qui on balance des sottises

En espérant que ça va passer!

Ne vous laisser pas assommer

Par ces belles paroles enveloppées

Dans cette soie bien mal taillée

Et soyons fier de dire: STAGIAIRE!

Ou encore des textes poignants tels que « Le divorce » :

Le divorce

La belle affaire, quelle invention et quelle tension

Quand il approche tout le monde le sent, on s'sent perdu

Les enfants pleurent, les parents crient et puis alors

Qu'est ce qu'il apporte, qu'est ce qui demeure dans le divorce?

Le divorce

Société de consommation: jeter quand ça plait plus!

Les p'tits loups à présent (soyez heureux) vous aurez 2 maisons

Papa maman ne s'aime plus mais .... C’est mieux pour vous!!!

Ils se battent les meubles de la grand'tante et puis plus rien.

Mais le divorce

C'est avant tout une affaire de coeur et de romance

Parce que c'est quand on en manque qu'il apparaît

Mais qu'est ce donc que ce fléau qui nous ravage

Les familles, les parents mais plus grave: vos enfants

Le divorce

Quel mot atroce et effrayant qu'est ce dernier

Alors maintenant réfléchissez à vos envies

Avant d'dire "oui" réfléchissez si vous l'aimez

Pour éviter à tout jamais de les blesser!

Mais je me rends vite compte que mes non talents de musicienne ne me permettront pas de mettre en chanson mes paroles et que ma voix ne me permettrait sans doute pas d'aller plus loin que ma salle de bain !

Encore un projet qui n'aboutira pas !

Bon finalement, je commence à me résigner... et si finalement, il était impossible de faire ce qui nous plait après s'être planté d'orientation ?!?! Non non et non, Pyha bouge toi ça ne va pas se passer comme ça ! Tu veux faire ce qui te plait alors fait le, après tout ton crédo n'est ce pas « quand on veut on peut » alors PROUVE LE ! Ok, merci ma conscience mais la je commence à être à bout d'argument ! Je retourne à une idée de mon enfance : devenir maîtresse. J’adore les enfants et comme l’orientation que j’ai reçu ne m’a pas convenu, je pourrais peut être aider d’autres jeunes à bien s’orienter. Aux dernières nouvelles, il est nécessaire d’avoir juste un bac+3, ce qui est mon cas. Cool ! Oups, non l’année où j’aurais pu passer le concours le diplôme passe à bac+5, c’est faute à pas de bol sans doute !

Mais, pour quoi suis-je faites à la fin ??? Femme au foyer ? A oui, pourquoi pas, ça je crois que ca me plairait mais encore une fois pour le développement personnel et les rencontres on repassera ! Alors retour sur mes choix et erreurs, et de nouveaux une idée me revient en tête « pourquoi pas créer ton entreprise ???? ». Bon, maintenant il faut trouver une idée qui ne risque rien au niveau financier et qui pourrait marcher même en cette période de crise... Ca y est ! Je reviens à mes premiers amours et décide de créer une entreprise de décoration et de Home Staging ! Et oui, en cette période, les gens veulent vendre vite et bien leur propriété alors je vais les y aider ! D'autant que j'adore la décoration et pour une fois, mon diplôme de communication n'aura pas était vain : comme dans la publicité, pour vendre bien, il faut bien présenter le produit et ça je sais faire. Alors c'est parti pour la grande aventure et, avec un peu de chance, peut être que cette fois :

J'AI ENFIN TROUVE MA VOIE !…

Phase 1 –Pôle Emploi, bilan de compétences et formation

ANPE, ASSEDIC et aujourd’hui Pôle Emploi : on pense tous à tort que ces deux groupes, à présent « mélangés », vont nous aider dans la lourde tâche qu'est la recherche d'emploi. ERREUR : on vient, on donne notre dossier, la conseillère qui nous accueille nous dit nonchalamment que après nous elle a encore une personne à voir, ça l'agace (et oui, il est midi, la nourriture avant tout!) et vous remercie d'être venu vous enregistrer mais que, sans mot dire, elle ne fera rien de plus pour vous aider!!!! J’y retourne par la suite pour essayer de trouver un moyen de me ré-orienter et la conseillère à laquelle je pose mes questions « ANPE » me dit « à mais moi je suis plus ASSEDIC donc je ne pourrais pas vous répondre »… le regroupement des 2 « enseignes » n’était pas censé éviter ce genre de confusion ?!?!

Après plusieurs mois de recherches actives mais infructueuses voire inutiles, petit retour sur mon cursus et questionnement sur moi même (encore… que de remise en question dans le monde fabuleux du travail): suis-je faite pour le bureau et le boulot d'assistanat : réponse non! Evidemment non, voyons Pyha tu adores les travaux manuels depuis toute gamine, tu as besoin d’un travail plus créatif, plus interactif ! Aïe, il semblerait que je me sois planté sur toute la ligne depuis presque le début de mes études. Je dis « presque » car la communication n’était pas une si mauvaise idée malgré le manque de débouchés ! Bon restons calme, il semblerait qu'il existe une possibilité de se réorienter avec l'aide du bilan de compétences approfondi proposé gratuitement et généreusement par Pôle Emploi (version ANPE !). Manque de clarté de la part de la conseillère ou incompréhension de ma part, je pensais à tort que le BCA (= Bilan de Compétences Approfondi) avait pour objectif d’aider la personne qui le suit à trouver sa voie quitte à se réorienter. Or, dans le Bilan de Compétences made in Pôle Emploi, il s’agit juste de voir les compétences que l’on a et comment, avec ces compétences, trouver un emploi… Oui mais si les compétences que j’ai ne correspondent pas à mes envies professionnelles… Clairement : on s’en fout ! Malgré tout, ce BCA n’aura pas été totalement inutile :

_ il m’a permis de m’occuper pendant plusieurs semaines

_ il a débouché sur une proposition de formation via l’AFPA sur la Paie (domaine dont j’ai horreur dans les RH… non, je vous en prie, ne cherchez plus à comprendre !)

Me voilà donc partie pour une formation Paie, Yahoo ! Malgré le manque d’intérêt évident pour moi de cette formation, elle me permet de rencontrer des gens et de retrouver une vie sociale (ce qui est exclu généralement pendant le chômage !). Ces 2 mois de formation se terminent par un mois de stage (tiens ça faisait longtemps !). Je trouve miraculeusement un stage qui, étonnement, débouche sur un CDD de 2 mois. Malgré des collègues très sympathiques et quelques tâches « communication interne » qui viennent égayer mes journées, ce que je fais ne me plait pas vraiment car trop en lien avec les diplômes que j'ai effectués => travail bureautique, administratifs et beaucoup de saisie informatique de données. Pour le développement personnel, on repassera ! Et pour couronner le tout, cette société est également celle d'une connaissance qui accepte mal de me voir travailler au même endroit qu'elle ! (Nan mais je vous assure quelqu'un m'en veut là !)

Après cette intermède de quelques mois : plus rien, retour à la case CHÔMAGE !

Phase 4 – Le drame

Après avoir obtenu mon diplôme (et oui, encore du premier coup, c’est incroyable !), je décide d’arrêter les études pour entrer véritablement dans le monde du travail. Mais c’était sans compter sur une annonce qui allait changer le cours des choses, une annonce fatale, une annonce quasi issue d'une dramaturgie grecque : « PAS DE DEBOUCHE »... C'est dommage ! Pourtant quand j'ai commencé, ces études étaient des voies très porteuses pour l'avenir ! Comme quoi rien n'est jamais acquit.

Bon retour des onomatopées types du genre Argh, Aouch, Gloups… NAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!

Heu… comment dire ?…. Je devrais pourtant être aussi réactive que les candidats de « Question pour un champion » vu le nombre de questions auxquelles j’ai du faire face jusque là mais je ne vois pas bien comment rebondir là…

Surdiplômé : c’est fait.

Trouver sa voie : ça à l’air bien parti.

Trouver un travail : Bzzzzzz (grrr satané mouche, fout moi la paix !)

Mais-c’est-pas-gra-ve ! Après tout, je suis rentière… heu non… enfin si mais dans mes rêves ! Bon soyons réaliste, c’est vrai que sans travail pas d’argent mais comme de toute manière l’argent ne fait pas le bonheur… Tiens ! Ca fait longtemps que je n’ai pas vu un clochard heureux !

Bon réaliste ou pas, direction l’ANPE… heu non, l’ASSEDIC… heu non, Pôle Emploi ! Décidemment rien n’est simple !

Phase 3 – L'alternance

Bêtement, quand j’ai choisi l’alternance, j’ai cru que ce serait différent de tous les autres stages, que ce serait une porte ouverte vers un emploi définitif… et bien NON ! Comme dans n’importe quel stage, vous n’êtes pas plus important qu’un… stagiaire ou bien un chiffre pour remplir un quota devenu obligatoire pour les entreprises.

Pour faire simple, l’entreprise avait le choix entre une main d’œuvre bon marché et pas moins compétente qu’un salarié lambda ou payer une amende… Nous sommes d’accord : des 2 mots choisir le moindre !

Alors me voici me voilà dans le fabuleux monde du travail, la mission sur le papier à l’air véritablement intéressante mais en réalité qu’en est-il ? Ma mission sur le papier : mettre en place des outils de communication interne (youpi! Je vais allier mes 2 domaines de compétences : communication et ressources humaines !). Ma mission en réalité : mise en place d’un site Intranet et d’un parcours d’accueil pour les nouveaux arrivants mais en dehors de ces missions véritablement passionnantes, beaucoup de journées à ne pas savoir quoi faire ! Pour autant, la réalité n'a pas été trop décevante pas rapport au papier!

C'est après avoir été finalement plutôt bien intégrée et intéressée à la vie de cette entreprise que l'on me remercie gentiment, le fait que je n’ai pas de possibilité d’emploi à la sortie n’est visiblement pas leur problème ! Attention, je ne blâme pas l’entreprise qui m’a accueillie car il n’avait jamais été question qu’elle me garde, mais juste un système qui mets l’eau à la bouche aux jeunes en leur montrant les réalités du monde du travail avec ses bons et mauvais côtés pour ensuite les jeter dans la fosse aux lions et le monde du chômage !!!! Alors, l'alternance : porte ouverte à la vie professionnelle ou utilisation de compétences pour être gentiment dirigé vers la sortie à la fin du STAGE ? Car oui, on voudra bien lui donné tous les noms que l’on veut : apprentissage, professionnalisation… ça n'est ni plus ni moins qu’un stage à long terme !

Je ne vais quand même pas être négative tout le long de ce récit. L’alternance a été pour moi une bonne expérience, j’ai découvert le fonctionnement d’un siège social, j’ai fait plusieurs missions très intéressantes et j’ai également apprécié ce que je faisai malgré mon manque d’intérêt pour mes études. J’ai ainsi pu constater que la vie réelle n’avait rien à voir avec les pavés abstraits que nous avions à apprendre ! Certes, je ne serais jamais une carriériste en puissance mais le travail n’est pas si affreux que je me l’imaginai… Je pourrais même m’y sentir bien !... Aurai-je trouvé ma voie ?!?! Et bien il semblerait que oui, peut-être que la communication interne est vraiment ce qui me passionne ! Je n’en oublie pas pour autant mon idée de création d’entreprise… Je le met juste légérement entre parenthèse pour le moment puisque maintenant je sais ce qui me plaît réellement dans le vaste monde de l’emploi ! Bonne idée? Rien est moins sûr…

Phase 2 – Diplômes ratés : les bonnes questions

Comme, de toute manière, la vie scolaire était pavée de question, je devais rentrer dans le moule et m'en poser à mon tour. La première qui me vint fut "que faire quand on rate ses diplômes ?". Etant d'une nature quelque peu têtue et appréciant de finir ce que j’ai commencé, je décide d’obtenir coûte que coûte tout les diplôme passé et à venir ! Et après tout, ne suis je pas devenu maître dans l’art des doublons ? : deux fois le bac, deux fois le permis, alors pourquoi pas deux fois le BTS ! Voici déjà une première réponse à ma question : je veux obtenir mon BTS (pour infos, mon permis je l'ai finalement obtenu l'été après mon BTS! Houra !). Ok mais comment ? Redoubler ? Trouver un autre diplôme et passer le BTS en candidat libre ? Se réorienter ? Comme pour le Bac, j’accepte de retenter le BTS mais à conditions que ça ne me fasse pas perdre une année. Depuis peu, une idée me travaille de plus en plus : pourquoi ne pas créer mon entreprise de wedding planner (organisatrice de mariage) ? C’est très en vogue et j’adore les mariages et organiser des événements familiaux! Mais pour ça j’avai besoin d’une solide formation en gestion d’entreprise. Par conséquent, ne pouvant pas aller vers une licence sans mon BTS mon choix s’arrête sur un DUT Gestion des Entreprises et des Administrations option Ressources Humaines en année spéciale (= en un an au lieu de 2) durant lequel je repasserais mon BTS en candidat libre. Et hop! D'une pierre 2 coups!

Ce DUT fût plutôt formateur, tant d’un point de vue personnel que « professionnel ». Je me suis un peu plus émancipé de mes parents, je me suis découverte un intérêt pour les ressources humaines et j'ai obtenu mon BTS en même temps que mon DUT… oui, oui vous ne rêvez pas, enfin un diplôme que j’ai obtenu du premier coup !

Après obtention de mes diplômes et avec toujours ce devoir de « faire des diplômes car ça sera toujours utile plus tard », je décide de poursuivre avec une licence professionnelle en Ressources Humaines mais cette fois en alternance pour concrétiser un peu plus mes apprentissages abstraits et toujours avec l'idée de créer mon  entreprise à terme!

Phase 1 – Bac + BTS, what else ?  

Voilà enfin le moment des grandes décisions, ou devrais-je dire : décisions de grands, car, oui, c'est après avoir été trimbalé de droite à gauche qu'on nous demande encore et toujours, mais cette fois pour de bon, « mais que veux tu faire plus tard? »... Satané point d'interrogation qui nous poursuit sans arrêt ! Ca commençait déjà mal avec les CAP, BEP et autres chemins transverses du cursus « normal » mais comment si retrouver parmi tous ces choix : écoles privées, BTS, DUT, DEUG, Licence, Licence pro, Master... et j'en passe! Mais cette fois, c'était différent, j'avai la réponse! Du moins, c'est ce que je croyai à ce moment là!

En dehors du fait que je ne sort pas beaucoup avec mes camarades en première année à cause du bac à repasser, j’avance dans le BTS sans encombre ! Enfin, sans encombre c'est beaucoup dire car dés le premier jour ma malchance légendaire revint à la charge. Jour de la rentrée, on nous accueille, moi et 150 autres élèves, dans un grand amphi. Et là, je choisis innocemment de m’asseoir à côté d'une personne sur une banquette 3 places (ça aura son importance pour la suite de l'histoire!), une autre personne nous rejoint et une troisième arrive en lançant : "vous ne m'avez pas gardé de place?". Argh ! C’était bien lui : celui que j'avais redouté de retrouver pendant toutes les vacances d'été, celui que je prévoyais d'éviter pendant les 2 ans de mon BTS : mon EX!!!!! Il avait fallu que parmi les 150 élèves présents et les 200 places disponibles, je choisisse celle entre ces 2 amis! C'était plutôt mal parti!

Mais en dehors de ce petit désagrément et après crises de nerfs, de larmes et tapages de tête contre les murs à cause du bac, je passe en deuxième année de BTS et obtient en même temps mon bac! Youpi!!! La roue tourne... Oups, ne-nous-em-ba-llons-pas !

Malgré l'intérêt porté à la communication (et aussi à un de mes profs ultra charmant!), je foire lamentablement mon BTS à cause des oraux. Je ne vous l’avai peut être jamais dit mais, en plus d'être malchanceuse et paumée, je suis un tantinet timide… Alors imaginez mon désarroi les jours d'oraux, d'autant plus ceux en anglais : ça m'a toujours pétrifié, je crois qu'Harry Potter et son "Petrificus Totalus" n'aurait pas fait mieux… Je sais ce que vous pensez : « elle le cherche aussi : timide et en communication, on n’a pas idée ! ». Pour être franche, j’espérais faire disparaître ce problème avec le temps et avec l’aide de ce BTS… Au vue du résultat, je peux dire sans me tromper que ça n’a pas marché ! Tiens, ce problème avec les oraux me rappelle une autre anecdote : jour d'oral blanc avec le prof dont je parlais quelques lignes plus haut, stressée mais ayant préparé à fond cet oral avec Uggy-les-bons-tuyaux pour ne pas me planter, j'arrive dans la salle, commence mon speech et là : trou noir, blocage ! Je suis dans l’incapacité physique et intellectuelle de continuer. Ma bouche de veut plus sortir aucun son et dans ma tête, il n’y a plus qu’une mouche qui me nargue avec un « Bzzzzz » digne des plus grands méchants du cinéma (ndlr. Ne jamais apprendre par coeur un oral sous peine de trou noir… et ne jamais avoir un oral devant un prof tellement craquant que vous en perdez vos moyens!). Le prof me fixant, interloqué, je ne trouve rien de plus malin à faire que... pleurer ! Ce choix n'aura pas été totalement idiot puisque le prof a finalement eu de la sympathie pour moi et j'ai obtenu une bonne note! Le charme, il n’y a que ça de vrai !

Bon, arrêtons-nous pour faire le point : BTS foiré, que faire ?

PS : j’oubliais, c’est également cette année là que j’ai choisi de passer mon permis et par miracle, je l’ai… raté! Jamais 2 sans 3 ! Signe du destin ou poisse ? Je cherche encore ! 

Phase 4 – Et après le bac ?

Argh! Ouch! Aïe! Gloups! Voilà à peu près l'état d'esprit dans lequel je me trouvais à la fin du lycée. Quand soudain arrive une autre question cruciale "que faire?", je rajouterais même "où vais-je?", "que dire?"... "où FUIR?"!!!!! Obligée de continuer après le lycée car n'ayant ni CAP, ni BEP ni Bac Pro (dans la gamme des diplômes pratico-pratiques!), je ne pouvais décemment pas m'arrêter au Bac... d'autant plus sans l'avoir obtenu! Par conséquent, un autre problème se pose "que faire SANS le bac?".

Il n'était déjà pas facile de voir plus loin que le bout de mon nez avec mes résultats quelques peu faiblards mais sans le bac, la tâche s'avérait quasi impossible! Et c'est là que la chance (si on peu appeler ça la chance puisque rappeler vous je n'apprécie guère Mme Etude et elle me le rend bien!), je découvre que certaines écoles acceptent les non-bacheliers en vue d'un bac+2 (sous conditions, bien sûr, d'obtenir son bac en cours de première année).

Mon choix s'arrêta sur un BTS Communication des entreprises. J'étais, il est vrai, très intéressée par les publicités en tout genre alors un BTS Com pour connaître l'envers du décor: pourquoi pas? Ma tante avait parlé à Uggy-les-bons-tuyaux d'une école où l'on pouvait être accepté sans le bac pour effectuer ce BTS. En plus, cerise sur le gâteau, il semble que la com soit une voie pleine de déouchés! Et là, le top du top (je pense réellement que vous allez finir par ne plus me croire!), devinez qui se trouvait dans cette école : mon SEUL ET UNIQUE EX!!!!! Trop heu-reu-se! Je pense objectivement que les bonnes fées se sont passée la patate chaude le jour de ma naissance, sont finalement toutes parties en RTT et ont complétement zappé de me doter de LA chance!

Et c'est reparti pour de nouvelles années bonheurs avec pour thème : les grands huit des fêtes foraines et leurs "rebondissements"!

Phase 3 – Comment être douée quand on n’est pas intéressée ?

Je crois que vous l'aurez compris : les études et moi, ça fait 2 (attendez que je réfléchisse… si, si c’est bien ça : les études + moi = 2).

Pour être honnête, dés que nos regards se sont croisé j’ai su, oui j’ai su que les études et moi ne serions pas des amis! Hélas, ma voie professionnelle étant partie en terre inconnue et ayant l’air de s’y plaire, les bons choix (qui auraient dû jalonner mon cursus) l’y ont suivi. La seule chose qui m'a beaucoup aidé dans mon orientation, c'est cette phrase magique : "fais des études, ça te sera toujours utile plus tard" - pour une personne qui n'aime pas les études, avouez que c'est cocasse!

Ne soyons pas trop vache avec la scolarité d'aujourd'hui. Elle est plutôt bien imaginée : beaucoup de matières toutes plus utiles les unes que les autres, des conseillers d'orientation qui, quand ils sont présents, ont... le mérite d'exister, et des diplômes en total adéquation avec le monde du travail. Mais quelque chose me turlupine. Le principe "soit le meilleur et tu iras loin" me laisse perplexe : les meilleurs à l'écrit seront-ils les meilleurs en pratique?!?! Je vous laisse m'éditer sur ce sujet.

Prenons notamment, les matières enseignées. Vous l'aurez sans doute constaté dans votre propre cursus, nous utilisons tous énormément la physique. Moi même hier encore, je me disais "mais pourquoi donc cette pomme est instinctivement attirée par le sol... mais c'est bien sûr : parce que /F/=GxM.m/r²!!!!"

Oui, oui je sais, ne soyons pas si négatif et, je suis d'accord avec vous, il est évidemment nécessaire d'avoir une culture générale, j'aurais juste souhaité un peu plus de concret, de lien avec la réalité et un peu moins de blabla!

Pour clore ce débat, je dirais que mes années lycées n’ont pas vraiment été un lieu d'épanouissement... Surtout avec les garçons dont je n'étais visiblement pas le centre d'intérêt. Je l'ai très clairement compris le jour où l'un d'eux m'a craché son chewing-gum à la figure... charmant. Ça a beaucoup amuser ses copains... moi moins, je dois bien l'avouer! Souvenir souvenir quand tu nous tiens!

Bon, refermons la page "médisance" et continuons notre histoire!

Phase 2 – Premier choix, orientation et autres stages en entreprises

Encore des choix à faire, je crois à présent que ce sera l'histoire de ma vie scolaire et sûrement professionnelle. Comment ne pas se tromper à un moment?!?! Comment trouver sa voie quand les choix proposés ne sont pas en adéquation avec la réalité?!?! Pour mieux comprendre mon propos, revenons au choix ultime du lycée qui est la série. Petit topo :

_ S = scientifique, voie quand on ne sait pas quoi faire de sa vie car censée ouvrir plus de portes

_ES = économique et sociale, voie des glandeurs

_ L = littéraire, pour les hippies en mal de reconnaissance ou les poètes des temps modernes

Wahou! Partant de là, que choisir? Un bac pro? Beurk! Pas très raccord avec l'image et le paraître qu'apporte un bac S! Bon ok, par choix personnel (... évidemment!), ce sera S. C'est vrai, après tout je suis super douée en cours et j'adore la physique... Argh! FAUX, c'est juste parce que je ne sais pas où je vais!

Après la série choisie, de nouveaux forums d'orientation nous sont proposés et devinez quoi : les choses ont changé depuis le collège! Maintenant, outre les basiques tel que armée de l'air, armée de terre et métier de la santé, en prime on nous présente des écoles privées qui, si on parvenait à passer le cap des entretiens et autres concours d'entrée, permettraient à nos parents de se libérer d'un de leurs reins au marché noir pour en payer les frais d'inscription!

Posons les choses clairement, les forums d'orientation n'étant pas une franche réussite ne parlons même pas de la non-existence d'un conseiller d'orientation et essayons de trouver mieux à l'aide des stages en entreprises... ne passer pas par la case départ ne recevez pas 2000€!

Toujours le même problème : comment trouver un stage alors qu'on ne sais absolument pas quel métier nous plaît?

Tiens! Aujourd’hui Maman va déposer des objets chez un commissaire priseur. Eurêka !  Je pourrai devenir commissaire priseur ! Une semaine qui paraît durer une éternité durant laquelle je ne vois aucune expertise d’objets, je tourne en rond, on me fait faire les cafés (mais pas les photocopies, faudrait pas trop coller à la caricature quand même !), on me met avec la secrétaire qui ne supporte pas de m’avoir dans ses pattes et, au final, on me cale dans un placard (si si j’insiste, un placard !) pour trier les archives dont je me fous royalement ! On est bien loin du métier glamour de Prue dans la série Charmed !

C’est décidé, je ne serais pas non plus commissaire priseur !

Mine de rien, ces stages sont vraiment efficace, entre le collège et le lycée déjà 2 métiers d’éliminés, c’est toujours ça de gagné !